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Recherche d'affection ou recherche de proprioception?

 

On m'a demandé s'il serait bon de fournir plus de proprioception à un enfant qui donne des gros câlins très serrés (qui contrôle peu sa force)...explorons ces concepts et répondons à cette question.

La proprioception qu’est ce que c’est ?

C'est un de nos 7 sens. Nous possédons 5 sens externes, ce sont les plus connus : la vue, le toucher, l'ouïe et l'odorat. Les 2 sens internes sont : le système vestibulaire et le système proprioceptif qui nous permettent de sentir notre corps dans l’espace, de rester en équilibre face à la gravité, et qui nous permettent entre autres de contrôler nos mouvements sans trop y penser. 

La proprioception est générée par des sensations provenant des muscles et des articulations.

Parfois lorsque l’enfant sert trop fort on va se dire qu’il manque de proprioception, qu'il ne sent pas bien son corps dans l’espace et ne ressent pas la force de ses pressions. En effet, si je donne un câlin très fort, mes muscles et mes articulations vont générer de la proprioception. Une des hypothèses serait donc qu’un enfant qui sert trop fort ne discrimine pas bien combien de proprioception il génère, ni combien de force il exécute...

A partir de cette hypothèse, est ce que proposer des activités de proprioception pourrait diminuer ce comportement ?

Tout d'abord, voyons ce que sont les activités proprioceptives. Elles donnent l’opportunité à l’enfant d’utiliser ses muscles de manière à générer plus de proprioception, donc des messages plus intenses envoyés par ses muscles et ses articulations. En voici quelques exemples :

  • Saute sur place : plus de proprioception qui provient des muscles et des articulations de mes jambes, grâce aux impacts et aux contractions musculaires. 
  • Si je transporte quelque chose de lourd, ce sera un travail plus au niveau des muscles et articulations des bras pour stabiliser ce que je transporte. 
  • On peut également offrir de la proprioception de manière plus passive par un massage réalisé par quelqu'un. Avec des pressions profondes sur les muscles on apporte de la proprioception.

Maintenant il est temps de faire du lien entre toutes ces informations. Pour savoir si en proposant ces activités on va permettre à l’enfant de serrer moins fort les gens lors des câlins, la première question à laquelle répondre  est de savoir...

Pourquoi il sert les gens fort ? 

Est ce parce qu’il cherche à avoir de l’information proprioceptive dans son corps pour se sentir bien, il cherche un objet à serrer, si la réponse est oui alors il est fort possible que de proposer des opportunités d’augmenter ses activités proprioceptives pourrait diminuer le comportement de l’enfant.

Mais si la réponse est plutôt que l’enfant est excessivement affectueux et qu’il souhaite donner un câlin avec beaucoup d’affection mais qu’il module mal sa force. Dans ce cas-là, l’approche serait plus cognitive. Il faut s'assurer que l’enfant comprend que lorsqu’il sert trop fort, l’autre personne n’apprécie pas. Imaginons un enfant de 5ans, il devrait être capable de répondre à la question : aimerais-tu serrer moins fort mais tu n’en es pas capable ou ne t’en rends tu pas comptes ?

En résumé, nous avons trois scénarios d’explications à ce comportement, dont découlent trois types d’intervention :

Le 1er: défi de modulation : l’enfant a des besoins sensoriels, il est en recherche sensorielle par le biais de ses câlins trop forts.

  • Dans ce cas, l’ajout d’activités proprioceptives sera bénéfique pour l’enfant.

 

Le 2ème: défi de discrimination : l’enfant cherche à donner de l’affection adéquatement mais a de la difficulté à moduler sa force.

  • On privilégiera des activités qui amènent une plus grande conscience corporelle. Comme de la relaxation musculaire progressive, des activités de yoga, des activités de méditation pour enfant. Par exemple, on peut proposer à l’enfant de réguler sa force musculaire lors d’un exercice de coloriage du plus foncé en appui fort au plus clair en appuyant doucement. Autre exemple de modulation douce de la motricité : insérer un spaghetti dans de la pâte à modeler sans le briser.

 

Le 3ème : défi de décodage social : l’enfant ne prend pas en compte la perspective de l’autre et ne se rend pas compte que cela dérange l’autre

  • Pour ce type d’enfant, une approche avec des schémas, des dessins et des règles claires expliquant ce que l’autre attend, et ce qui est approprié lorsque l’on donne des câlins. 

 

A+

Josiane 💕

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P.S. C'est la première fois que tu me lis ou m'entends? Je suis une ergothérapeute canadienne avec 20 + d'expérience en pédiatrie et en enseignement de la perspective et des stratégies de l'ergothérapie à l'échelle internationale.

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